Ce ne sont pas mes valeurs !

Depuis quelques temps, notamment à l’occasion de mes prises de position dans les débats sur la loi bioéthique, des trolls haineux et quelques – mal – élus tentent de me faire porter le masque de l’homophobie.

Quelles ont été mes positions lors de ces débats ?

  • Je me suis émue de la place de la figure du père dans le développement de l’enfant.
  • J’ai interrogé sur le sort des embryons surnuméraires.
  • J’ai demandé l’interdiction de la conception d’un embryon à partir d’un ou de plusieurs gamètes artificiels, ainsi que de leur reprogrammation.
  • Je me suis opposée à la l’auto-conservation des ovocytes sans raison médicale :  «Je trouve cela triste. Je me mets à la place d’une jeune femme de 25 ans. La proposition qui nous est présentée aujourd’hui revient, selon moi, à lui demander de choisir entre sa vie de famille et sa vie professionnelle. »
  • J’ai demandé que l’on mette fin à la pratique du bébé-médicament.
  • Je me suis opposée à l’expérimentation de la DPI-A qui revient à trier les embryons issus de fécondation in-vitro.
  • J’ai souhaité que l’on fixe des conditions d’âge limite pour la conservation et l’utilisation des tissus germinaux.

Dans la vidéo ci-dessous qui retrace l’ensemble de mes interventions, dans les comptes-rendus intégraux des débats que vous trouverez sur cette page (onglet « Séance publique »), je mets au défi quiconque de trouver la moindre once d’homophobie, le moindre propos haineux… ce ne sont pas mes valeurs.

Interventions en séance publique Loi bioéthique

Alors oui, j’ai écouté, lors d’auditions et de rencontres, les propos d’associations, de médecins, de philosophes, farouchement opposés ou extrêmement favorables à la PMA pour toutes les femmes. C’est mon travail de parlementaire que de faire cela. Entendre toutes les voix, me forger une certitude qui dirigera mon vote, ou bien douter… ce qui m’amènera à m’abstenir ou à refuser un texte dans lequel je vois surgir de possibles dérives.

Aujourd’hui, nouvelle polémique, les CECOS se posent la question des stocks de spermatozoïdes existants qui ont été collectés alors que la loi interdisait le don aux femmes seules ou en couple.

Nouveau problème éthique. Peut-on utiliser les spermatozoïdes des hommes qui en ont fait don dans ce cadre légal dans un nouveau cadre. Je n’ai pas d’idée préconçue sur ce sujet mais je m’interroge.

Là non plus, nulle homophobie, mais une réflexion qui rejoint ma première intervention dans ces débats. Le donneur est-il un simple outil technique ou peut-il avoir une place dans la conception de l’enfant ? Peut-on se servir de son don pour un usage qui était interdit lorsqu’il a été fait ?

Dans d’autres situations – le consentement à l’utilisation des données personnelles par exemple – la question ne se poserait même pas… Permettez que je m’interroge sur cette donnée personnelle bien plus intime !

Enfin, pour mes « amis » haineux, je remets ici mon intervention de l’année dernière, de laquelle je ne changerais pas aujourd’hui un seul mot. Des débats qui referont bientôt « la Une »puisque l’examen en séance publique au Sénat est prévu pour le 17 décembre. Soyez assurés que je suis, reste et serai la première pourfendeuse de tout propos ou acte homophobe, sexiste, raciste, haineux, antisémite, islamophobe.

Question au gouvernement : propos haineux sur internet.
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