« Dans le but d’améliorer un peu son AAH, une personne en situation de handicap a trouvé un petit travail et a gagné en 2017 166 euros par mois. De ce fait, la CAF a retiré 150 euros par mois de son AAH et notamment les 106 euros de majoration pour la vie autonome qui est supprimée dès le 1er euro perçu. Elle a donc travaillé pour 16 euros par mois. Pourquoi ne pas permettre un plafond avant de supprimer cette majoration ? »
Je vous remercie de m’avoir interpellée au sujet de cette suppression de l’allocation « majoration pour la vie autonome » en cas de reprise d’activité même minime qui nécessite effectivement une adaptation.
Dans un premier temps, j’ai déposé une question écrite à Mme la ministre des solidarités et de la santé dont vous trouverez le texte ci-après. Je ne manquerai pas de vous tenir informée des suites qui seront données.
Question écrite n° 42-00191
Mme Blandine Brocard alerte Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la suppression totale de l’allocation « majoration pour la vie autonome » dès le premier euro perçu en cas de reprise d’activité d’une personne en situation de handicap. En autorisant dans une certaine mesure le cumul d’un emploi et d’une pension de retraite, d’une allocation pour retour à l’emploi ou de l’allocation aux adultes handicapés, la loi facilite la reprise d’activité de ceux dont la situation, pour différentes raisons, les éloigne de l’emploi. En effet, pour chacun de ces situations, des mesures ont été prises pour permettre la dégressivité des allocations versées en fonction du niveau des revenus perçus. Or en ce qui concerne la « majoration pour la vie autonome », destinée à encourager l’autonomie des personnes en situation de handicap, cette allocation est totalement supprimée dès le premier euro perçu suite à une reprise d’activité même partielle ou provisoire. Ainsi, cette situation peut même aboutir à une perte nette de revenus pour une personne travaillant quelques heures par mois. Face à cette situation, Mme Blandine Brocard demande à Mme la ministre quelles actions pourraient être mises en œuvre pour que la MVA, comme le fait l’AAH, ne décourage pas la reprise d’activité.