Le 13 novembre 2018, lors de la séance hebdomadaire des questions au gouvernement, je m’adressais au ministre de l’Intérieur sur les mesures prises pour lutter contre les dérives homophobes, sexistes, racistes, antisémites sur internet.
Nos concitoyens sont exposés chaque jour sur internet à des discours, des commentaires, des prises à partie, des illustrations homophobes, sexistes, racistes, antisémites.
Les insultes et injures publiques, les discours haineux se propagent, leurs auteurs pensant être protégés par un relatif anonymat.
Jamais on ne tolèrerait ce type de communication dans la rue, à la télévision, à la radio ou dans aucune publication.
Il y a quelques jours, le parquet de Paris a assigné en référé les fournisseurs d’accès à internet aux fins de faire bloquer l’accès à un site internet infâme qui sévit depuis plus de 18 mois avec un délibéré seulement au 27 novembre et un filtrage, au mieux 15 jours plus tard.
Sur ce site, on peut voir des photos de personnalités, dont des membres de cette assemblée, marquées de l’Etoile jaune, on peut lire des titres ou des légendes telles que « .. »
Ce qui est indicible se retrouve sans souci sur internet.
Si depuis 2014 il est possible de bloquer rapidement des sites à caractère terroriste ou pédopornographique, il semble que nous ne possédions pas les armes efficaces pour lutter contre la propagation de ces abjections haineuses.
Monsieur le ministre, quelles actions sont menées pour qu’internet ne reste pas un espace de non-droit où l’on puisse distiller impunément cette odeur nauséabonde qui rappelle effectivement le pire des années 30.